Vacances, Visites

L’automne qui vient, L’été qui traine.

Pourquoi j’aime tant les vacances de la Toussaint ? Pour les couleurs chatoyantes, les températures encore douces, l’odeur de l’humus ? Parce que les touristes se font rares, que l’automne charrie les feuilles mortes, que le soleil est toujours vif et le ciel encore azur ? J’aime les jours qui raccourcissent, la lenteur du mois de novembre qui s’installe doucement. J’aime la nature qui s’endort et la petite mort qui m’étreint. De toutes les saisons, c’est l’automne que je préfère, et c’est l’été que je redoute.

Ces vacances ont été un baume de douceur. On a cavalé, visité, flâné, arpenté. Le pays basque, tu es joli et le nord de l’Espagne tu l’es aussi ♥

On a vu San Sebastian. Sa place de la constitution et ses numéros sur les linteaux. Elle se situe au cœur de la vieille ville et tout autour d’innombrables pépites. Très belle surprise que cette ville espagnole.

On a vu et visité le château d’Abbadia, à Hendaye, sur les conseils avisés d’une patiente tombée en amour pour ce lieu. En effet, il est très beau et l’intérieur incroyable.

On a visité le musée Guggenheim sur les conseils avisés de Tiphaine qui est tombée in love de cet endroit et de Bilbao tout entier. En effet, le musée est un chef-d’œuvre et la (trop petite) collection de Koons et Warrhol m’a enchantée. On a découvert les collections temporaires de Nara (yoshitomo) et Af Klint (Hilma) et j’ai préféré le premier au second. Quant à l’expressionnisme d’après-guerre, les Rothko et Pollock n’opèrent toujours pas. Parce que vous aviez cru que je m’émouvais de tout ?

On a visité Bilbao et mangé des tapas (ou des pintxos). C’était notre journée nuageuse, là où la semaine nous avait lavée les yeux de bleu. Mais c’était sans compter sur les façades colorées qui a leur tour lavaient la grisaille du ciel triste. Et Bilbao est bien joli aussi en nuances de gris.

Je voulais aller sur les traces de la sorcellerie. Tituba y est pour quelque chose c’est certain. Je suis douée de synchronicité entre mes expos, visites, vacances et lectures. Aucune explication rationnelle n’est à chercher, c’est de la magie que veux-tu, on est sorcière ou on ne l’est pas. Je lisais donc Tituba quand j’ai commencé à prospecter des lieux à visiter. Des histoires de grotte, de Sabbat à la nuit tombée et bien sur les soirs de pleine lune. Charmée comme jamais par ce projet démoniaque, j’ai entrainé ma tribu sur les traces de mes ainées (en rapport avec mes cheveux) (et mon nez, ok !) (et mon appétence pour la magie, la mort et les sacrifices aussi… Oui !). C’est de Sare à Zugarramurdi que l’histoire est la plus foisonnante mais pas la plus rigolote. Ça a chauffé sévère sur les buchers, les pauvres sorcières !

J’y apprends au cours de mes recherches (scrupuleuses) que les églises basques sont érigées de balcons à la suite des procès en sorcellerie (terreur menée par deux juges bordelais à la demande d’Henri IV pour purifier le labour) car la répression (terreur disais-je, 80 femmes tout de même, aussi innocentes que Tituba et surtout libres de faire la cueillette aux abords de leur grotte) ramena la foule dans les églises qui, trop exiguës pour recevoir cette affluence, furent agrandies.

Bon, le bémol (qui m’a rendu un poil grognasse je l’admets car je peux être capricieuse comme une enfant de 5 ans) fut la fermeture du musée des sorcières ce même jour. Fermeture le mardi, bah oui, c’était écrit. On se hâte et la magie ne peut pas tout récupérer non plus. Je me suis traitée de conasse et j’ai tapé du pied… Les trois autres se sont bien marrés (ce qui m’énervait derechef PUTAIN !).

Maintenant ça va ! Merci ♥

La lecture qui m’a accompagnée durant cette semaine (rationnement à un et unique livre pour 7 jours), était l’œuvre d’une sorcière, encore une, mais vivante celle-ci et fière revendicatrice de l’espèce, j’ai nommé Chloé Delaume. Ça fera l’objet d’un autre billet.

1 commentaire

  1. Dedeye

    Qu’elles sont jolies tes photos !
    Tu donnes envie d’aller faire un tour à Bilbao 😊

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