Je n’ai jamais aimé les vœux, ils se sont travestis en « veux ». Je n’aime pas les traditions, les us et coutumes qui se répètent à l’infini sans qu’on ne prenne jamais le temps d’y réfléchir. Je n’aime pas les vœux du mois de janvier, pas plus que je n’aime les tombes qui ne fleurissent qu’à la Toussaint. Pas plus que je n’aime les Noëls qui gavent et qui font fi de tout sens du partage. Je n’aime pas perpétuer bêtement sans donner du sens. Toujours et encore cette quête de sens.
Le 1er Janvier 2017, j’ai souhaité une « Bonne Année » à une maman qui allait perdre son enfant. Une enfant de 17 ans. Je lui ai dit « Bonne Année » alors que sa fille allait mourir et qu’elle souffrait le martyre. On le savait, c’était pour cette année, et moi je lui ai souhaité une « BONNE ANNÉE ». Il n’y avait ni tambour, ni trompette dans ma voix. J’avais prononcé ces mots avec une attitude sincère (peut-être une main qui presse son bras, je ne me souviens plus) avec tendresse et tristesse, ça c’est sûr. Mais les mots eux, étaient indignes. Cette maman m’a répondu mi-accablée, mi-dépitée par mes vœux déplacés « Non, s’il vous plaît, ne me souhaitez pas ça !? » J’en garde un souvenir honteux… Je n’étais ni jeune, ni inexpérimentée. Je ne me suis pas méfiée de ces mots idiots qui berçaient mes oreilles tous les mois de janvier depuis 40 ans. On ne leur prêtait que des vertus, mais ce jour, ils me sont apparus comme vils et cruels. Il est parfois plus malaisant de balancer des vœux dénués de sens que de ne rien souhaiter du tout.
Pour 2022,
Je ne te souhaite rien de mal, de bien, de précis. Ni à toi, ni à moi. Et ce n’est pas grave, ce n’est pas triste. Ce n’est pas méchant, ce n’est pas méprisant.
Qui suis-je pour souhaiter infléchir le cours de la vie ? Qui sommes-nous pour empêcher le cours des choses ? Joli ou triste.
Je ne te souhaite ni le doux, ni le dur. Ni le sucre, ni l’amer.
Je « vœux » savourer les moments doux. Quant aux durs… ils passeront… même s’ils laissent des traces. Je « vœux » les accepter sans lutte.
Je ne souhaite pas que nous ayons ci ou ça (on a déjà tant, sérieusement). Mais je souhaite que nous fassions davantage. Pour nos enfants, pour la vie sur terre, pour l’humanité toute entière.
« FAISONS DE NOTRE MIEUX ! » VOICI MON VŒU POUR 2022 ❤
Ma nono… tes patients ont de la chance de t’avoir. Tu ne tombes jamais dans les certitudes. Tu analyses, tu réfléchis, tu remets en cause, tu doutes…
J’admire ton approche des choses, de l’autre, de la vie. Pour que la terre tourne plus rond, il faudrait des « Nolwen » à l’infini 😘
Je savais que tu étais une femme exceptionnelle, toujours les mots justes quand il faut ! Tu nous le prouves encore aujourd’hui, si tous les gens sur terre étaient comme toi, alors le monde serait meilleur…🙋❤️
Je n’aurais pas dit mieux 👌
Halala… Mais c’est que là tu touches au sacro-saint rite de superstition des voeux !!! j’ai presque envie de remercier les gens qui m’envoient un message ordinaire le 2 janvier sans tralala tsoin tsoin…Ça devient indécent la bonne année de rigueur. C’est toute l’année qu’on est disposé à aider les gens qu’on aime, à les soutenir, les consoler…bref, on ne va pas s’énerver mais tu m’as touché en plein coeur. Tu es forte de talent et aussi fine d’esprit que ton Triboulet. Je te like et te défendrai face aux attaquants 😁💕
😂😂😂 mais comme je suis contente que ça résonne (raisonne) autant !
Je crois qu’après 2 ans de covid, après la COP26, les catastrophes écologiques, les féminicides, les zemmour, l’extreme pauvreté partout, ici et ailleurs… (et on va s’arrêter là parce que sinon on vomit 🤢 ) et bien ces vœux nous semblent désuets… merci en tout cas, ça fait du bien de partager cette vision des choses ❤
Je vœux vous faire un gros câlin dès que possible Douce Nono. Vos écrits sont forts, prenants, précis… : une vraie auteure 💕🌈🙏
J’enfle de partout ❤