Toi qui me lis, que tu sois une femme, un homme, un adulte ou un ado. Que tu sois déjà vieux, de la génération X, Y ou Z, je t’invite vivement à te pencher sur ce livre. Si tu es enseignant et parent, je t’incite ardemment à le lire et à le transmettre.
D’abord parce que c’est Titiou Lecoq et qu’elle raconte des choses très intéressantes sans te barber. Parce qu’elle a plein d’humour et que le ton de ses écrits est léger malgré la lourdeur de certains sujets traités. Parce qu’elle va t’apprendre plein de trucs incroyables et que tu vas aimer ça. J’ai orné ce livre d’une multitude de petits post-it pour y revenir et me souvenir. Et en particulier de ceci :
Brunehaut qui fut la première reine de France de 546 à 613. Près de 40 ans de règne et pas un mot sur elle dans les manuels d’histoire… il semblerait que même les profs d’histoire ignorent tout de son existence.
J’ai appris qu’au XIIè S, des femmes se faisaient enclore (Quezako ?). Ces femmes (saines de corps et d’esprit) choisissaient d’être emmurées vivantes dans un espace de 9m² et y passaient le reste de leur vie. Ces recluses priaient pour les habitants de la ville, en échange de quoi les passants leur glissaient à manger (ou pas) par une fenestrelle. Les reclusoirs ne restaient jamais vide bien longtemps, ça se bousculait au portillon… c’est page 108 et ça m’a semblé être une vraie dinguerie !!!
J’ai kiffé Odon de Cluny, cet abbé délicat qui traitait la femme de « sac de fiente »
J’ai aimé en apprendre davantage sur la loi salique que j’avais découverte dans les Rois Maudits de Druon. Il s’agit d’une tromperie inventée de toute pièce par les clercs misogynes de l’époque. Cette imposture est évoquée page 124.
J’ai découvert ce tableau d’Artemisia Gentileschi (je ne connaissais ni cette toile, ni l’artiste) « Judith décapitant Holopherne » (en réalité Artemisia décapitant Tassi, son violeur). Et je l’ai trouvé très beau.

Je me suis étonnée de ne jamais avoir entendu parler d’Hubertine Auclert et Madeleine Pelletier les supers femens du début du XXè S qui attaquaient les bureaux de vote à coups de pierres (Mais que fait l’éducation nationale ?) Les femens d’aujourd’hui sont plutôt soft tout compte fait… exhiber des nichons ça fait moins mal que de se prendre un caillou.
Et alors page 310… on y apprend même de la biologie. Tiens toi bien que le gros ovule inerte qui attend tranquillou pépère d’être fécondé par le valeureux spermatozoïde qui gagnera la folle course du miracle de la vie… et bien c’est des conneries !! C’est en fait l’ovule qui attire le spermatozoïde de son choix grâce à des molécules chimioattractantes !!! Si ça c’est pas fou !
Je m’arrête là mais il y a encore tant de choses à dire. Si tu n’as jamais lu « Honoré et moi » (bio d’Honoré de Balzac par Titiou lecoq), je te le prête ainsi que celui-ci avec grand plaisir, parce que ce n’est pas le genre de livre à laisser prendre la poussière.
Allez, je te laisse avec Victor et les raquettes en bois. Extrait de la BD « un clou dans le bec » évoqué dans le livre page 208.

Merciiii Cécile pour ce cadeau 💛
Marrant, ce matin j’ai lu cet article (que tu as déjà dû lire) :
https://www.franceinter.fr/societe/ces-femmes-qui-se-rendent-compte-qu-elles-n-apparaissent-jamais-sur-les-photos-de-famille
La comparaison de l’approche des photos de famille entre hommes et femmes est un poil stéréotypée mais pas totalement dénuée de sens : Delphine fait des photos de nous pour avoir des souvenirs, je fais des photos d’abord pour faire une belle photo…
Bises, et réécrivons les livres d’histoire avec plein de femmes dedans.
PS : « Toi qui me lis », signé ton correcteur bénévole attitré qui attend toujours de recevoir les premières épreuves du futur best-seller…
Correction faite ! Merci patron 😉😘
Tu vas avoir du boulot… entre le vocabulaire, la grammaire, la syntaxe ! Mais tu ne me jugeras pas, hein ?
Aucun risque, juge est parti (blague phonétique). A toi le fond, à moi la forme.