J’avais très envie de lire ce livre et en même temps j’avais peur de la redondance. Celui-ci parle du transfuge de classe. Du petit Eddy Bellegueule né dans la couche basse, triste, grise et invisible de notre société à la naissance d’Édouard Louis qui s’applique à s’approprier tous les codes de la bourgeoisie. Cette autre version de lui qui travaille, cravache, lutte contre tout y compris contre lui-même pour trouver une place dans la couche haute, riche, élégante, intellectuelle de cette même société.
Je suis séduite, une nouvelle fois… Ça sent le combat et la souffrance. L’effort, l’urgence et les découragements. Ses confidences à Elena (ne me juges pas). L’obligation de mentir, de s’inventer une vie pour accéder au changement. Renaître en Édouard, mais accepter que le petit Eddy ne soit jamais très loin et qu’il traine avec lui une mélancolie alourdissante.
Merci Marie ♥