
Fleur de tonnerre n’est pas le livre de Teulé que je préfère mais cette tueuse en série m’a toujours intriguée. Elle serait la plus grande serial killeuse de tous les temps avec une soixantaine de victimes à son actif. Ma monomanie m’a donc conduite à m’inscrire à cette visite afin d’approcher de plus près la criminelle et (re)gouter son gâteau à base d’angéliques confites et raisins au rhum repris par le chocolatier de la maison Durand.
La jegado selon Teulé, c’est tout le folklore autour de l’ankou, ce serviteur de la mort, muni d’une faux montée a l’envers pour trancher les âmes des défunts puis les collecter dans sa charrette grinçante. Helène Jegado au service de l’ankou, lui même au service de la mort. Tout un programme à l’arsenic.
Durant la visite, pas une seule fois, il n’a été question de l’ankou. La guide jugeant un Teulé très loin de l’histoire originelle et le taxant même de malhonnêteté intellectuelle, lui reprochant de s’être très grandement inspiré du roman de Peter Meazey qu’elle juge bien plus fidèle à la réalité. Jean a pris bien des libertés, oui !

Elle nous a mené place des lices, place du champ Jacquet, devant les restes de l’ancien hôpital st Yves en face duquel ses victimes ont été autopsiées, à l’angle de la rue le bouteiller et la rue des dames. On s’est arrêté place de la mairie, sommes remontés au parlement, puis descendus sur les quais, là où tout a pris fin. Devant la maison de Bidard de la Noë, son dernier employeur. Là où elle a fait ses dernières victimes, les deux de trop.

Elle a fini guillotinée sur le champ de mars et son masque mortuaire est conservé au musée de Bretagne.

Merci de m’avoir accompagnée, Fantig. On n’a pas tout écouté parce qu’on avait trop de trucs à se dire sur nos synchronicités zombiesques…