Odorico

Ça faisait bien longtemps que je voulais faire cette visite Odorico. On est tombée sur la même guide que pour la visite de la Jegado… et elle est (très) bavarde… 2h30 à parler de tesselles, de pâte de verre, de technique par inversion, d’art nouveau et d’art déco… Et par si par là, on avait droit à un petit cours de mythologie grecque ou romaine… Et par chance ce jour là, il faisait froid mais beau !

Alors, la famille Odorico c’est qui, quoi, pourquoi elle est connue et reconnue ? Bah pour ses mosaïques pardi ! Ce sont deux frères italiens (Vincent et Isidore) qui ont débarqué à Paris dans les années 1870 pour travailler sur l’opéra Garnier. Ils quittent la capitale pour Rennes en 1882 et font quelques petites commandes mais pas foufou, c’est Isidore fils (né en 1893), Odorico 2ème génération, donc, qui va tout déchirer et rayonner sur tout le grand ouest en créant des ateliers à Nantes, Angers et Dinard. A cette époque la mosaïque c’est mode et les commandes débordent.

Les particuliers en mettent dans leur salle de bain, dans leur entrée, les magasins en mettent partout : les sols surtout mais aussi les murs dans les poissonneries notamment. On respecte les codes couleurs pour les petits carrés : bleus pour les poissonneries, rouges pour les boucheries et jaunes pour les boulangeries. On en trouve au lycée Émile Zola, sur les murs extérieurs de l’immeuble poirier par exemple ou sur la maison d’Isidore Odorico évidemment, dans le bassin de la piscine st Georges, dans le panthéon Rennais et dans mille autres lieux.

Bref, c’était un peu long (on a écourté car on avait méga faim) mais c’était super bien. En plus, elle est tellement passionnée qu’on avait droit à des histoires sur le patrimoine, sur le street art contemporain, on a repéré quelques œuvres d’Invader qui a laissé sa trace dans plusieurs endroits de la ville et notamment place du parlement avec son drapeau breton…

Après ça, on est allées se régaler chez Symbiozh, un café-jardinerie végétarien dans lequel j’ai emmené pas mal de monde (Steph, Anne-So, Flo, pouillette… A qui le prochain?)

Et pour finir cette journée délicieuse, je suis allée me faire pomper le plasma à l’EFS. Cette expérience solidaire m’a mise en joie pour finir l’année. Les supers collègues de feu IDE m’ont chouchoutée et on s’est bien marré. Ce fut une bien belle journée, du genre qui répare les vilaines.