La vie

Mars : Le mois de la chouine

C’est une récurrence que je ne m’explique pas. Mars me met la misère chaque année. Je n’y coupe pas. Et cette année, mars a commencé en février. Le 14 février. 

Une histoire de colo, organisée en sous-marin, dans son dos mais feignant les bonnes intentions. Un rejet brutal qui lui a fait vrillé le cœur et le mien dans le même temps car quand l’enfant souffre, le parent souffre tout autant. Après 3 semaines d’attente, un snap lui signifiant que la colo ce sera sans elle, et pile poil la semaine de son anniversaire^^

Des pleurs, des pleurs, des pleurs au téléphone, sans pouvoir la consoler parce que j’étais au travail. Et je ne le savais pas encore mais je commençais en ce 14 février une série de 40 jours de labeur pour pallier à l’arrêt de travail de ma collègue. Une sorte de quarantaine hors de chez soi.

Putain de mars 2024 qui a commencé 2 semaines trop tôt !

Sur ces 40 jours, mes collègues remplaçants ont travaillés 10 jours. J’ai donc bravé 30 jours sur 40. Des journées denses au début, puis plus calme en stoppant toute nouvelle prise en charge. J’ai trouvé une patiente tombée de son fauteuil roulant tandis qu’un autre était porté disparu, ma voiture m’a lâchée en fin de tournée un samedi, mon lecteur de carte vitale a rendu l’âme un jeudi, j’ai travaillé 7 WE d’affilés, travaillé durant toutes les vacances de février nous obligeant à annuler notre semaine au Mont Dore.

C’est fou comme la vie te met des bâtons dans les roues. C’est quand tout en toi hurle le repli pour panser les plaies du cœur de ton ado, que la vie t’éjecte dehors.

Mais j’ai géré de ouf ! Merci ma psy de m’aider à voir le verre toujours à moitié plein et de gagner en gratitude plutôt qu’en lamentation. J’ai géré à mort, en vrai. Comme une grosse badasse. Le corps un peu endolori par des gestes répétitifs, un peu de fatigue physique parfois mais très peu de chouine, en vrai. Aidée que je fus, par les respirations que je m’octroyais nécessairement. Le ciné du TNB a été d’une belle aide, le jardinage aux premiers soleils, les expositions ici ou là et les rares moments en famille qui se drapaient d’une joie vraie et intense.

Quant à l’enfant blessé, elle apprend, elle comprend, elle assimile, elle grandit.

2 commentaire

  1. Steph

    Sympa les copines de ta fille !!
    Bravo pour ta quarantaine Nono… tu déchires 😉

    1. Nolwen

      Tout est toujours plus compliqué qu’il n’y paraît. Mais on s’épargnerait bien des violences en se disant les choses…
      🥰

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