Jean Marie est dead et ça vaut bien quelques caractères tapés sur le clavier.

J’ai fait la danse de la joie. J’aurais pu être de ceux qui se sont enjaillés hier soir dans le centre-ville de Rennes. J’aurais pu crier avec eux la chanson des Ludwig « le petit Adolf et le petit Jean-Marie jouent à la marelle en comptant passer les chars… ». J’aurais pu car j’avais vraiment la joie au cœur et j’avais envie de liesse. Mais voilà, fallait que j’aille chercher l’ado à Acigné, numerobis avait tout donné à l’entrainement de foot et semblait à deux doigts du trépas, et puis flemme Jean-Marie, tu mérites même pas que je sortes dans le froid. Ta mort est un non-événement. Ta mort est un détail de l’histoire.
Et puis hier, c’était la journée de Charlie. Le 7 janvier. Date que j’ai choisi pour me marier pour ne jamais oublier. Oui, je suis glauque et morbide, un poil chelou.
Je voulais revoir des images du sourire géant de Bernard Maris (je l’aimais autant que je détestais Dominique Seux), des yeux rieurs de Cabu (Et hop, téléportation devant récré A2), je voulais voir Charb, Honoré, Wolinski et Tignous… mais au lieu de ça je n’ai vu que cet étron de Le Pen et les hommages qui pleuvaient, la palme revenant à l’AFP qui le décrit comme un « tribun hors-pair » (les médias et les politiques ont oubliés de citer le tortionnaire hors-pair de la guerre d’Algérie.)
Donc voilà, année 2025, la fascisation se porte à merveille.
Bonne année au passage
Tentons de résister en lisant Salomé Saqué parce que je lis partout : le mec est mort mais pas ses idées… Bah tu m’étonnes, c’est surtout que ses idées ne se sont jamais si bien portées.
