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L’île d’Yeu

Mazette !!! Que c’était bien ce petit séjour avec ma Steph.

Ma première fois sur l’île, sa 15ème fois à elle. L’île d’Yeu, c’est Son caillou. Et quel joli caillou ♥

Des venelles partout, passages étroits, rétrécis un peu plus encore par l’opulence des agapanthes qui penchent sans vergogne sur le minuscule passage laissé aux piétons. Leur robustesse ne craint ni le passage des vélos, ni autres valises et sacs à dos. Leurs ombelles restent intactes, imperturbables à nos agressions. Les agapanthes dans la venelle fut mon premier coup de cœur visuel à mon arrivée sur l’île. Elles resteront à jamais associées à ce séjour tout comme les reflets graphiques des toits sur les façades blanches. Convocation de l’image à l’évocation du souvenir, c’est ainsi.

On a marché plus qu’à son habitude, on a eu (très) chaud, je me suis extasiée de la pointe des corbeaux jusqu’au port de la meule. Face océan l’ile est particulièrement belle et sauvage.

On a laissé la porte de la maison ouverte à l’heure du départ, durant toutes les absences, les courtes et les longues, comme le font les gens d’ici, je veux dire porte grande ouverte… Et bien oui, qui viendrait au fond de la venelle ?

J’ai chevauché le vélo de Peter, moi l’incapable du 2 roues. Belle monture locale aux freins douteux, cagette en bois sur le porte-bagages. Sonnette tintinnabulant sur chaque bosse ou trou dans la chaussée.

On a vu le coucher du soleil à la pointe du But. Pique nique de qualité avec des verres à pied pour notre rosé, on a trouvé un coin parfait à l’abri du vent, à l’abri des gens. Le soleil couchant était rouge flamboyant en forme déroutante de champignon (le breuvage était bon). On a espéré le rayon vert mais n’y avons vu que du bleu.

On s’est perdues au retour. Fou-rire irrépressible. Préférer Waze à Maps peu fiable (parole d’un local)

Et puis, passer voir Viny qui n’en peut plus des vieux schnock qui renversent son mannequin et se font la belle. Parler de Pétain et avoir en tête « Maréchal, nous voilà ! » (ça fatigue). Déjeuner avec Kiki et Peter à la crêperie, causer avec Pierrette en passant sur le port, se dire qu’il faut aller déguster une bière des fous brassants avant de partir mais pas avoir le temps. Se faire offrir des cannelés par un journaliste de France culture… On a vécu des trucs nous, m’sieur dame !

Et nous deux, en tête a tête à reconstituer les souvenirs de quand on était jeunes… Filer boire des petits verres au port… Et puis parler, parler et encore parler : La vie, l’amour, la mort (et surtout le travail, la retraite, les ados)

C’est si bon de t’avoir comme amie ma Steph. C’est si bon de t’avoir dans ma vie. Promis je ne dis pas que tu es courageuse (la rhétorique du « malade » qui se bat courageusement, c’est nope on est d’accord) mais la puissance de vie que tu portes en toi… Sa mèèère ! T’es une Queen, un modèle, une leçon. Je t’aime de tout mon cœur (qui selon le cardiologue est tout petit, déso) ♥

1 commentaire

  1. Stef

    Ah merci !!! Me voilà les larmes aux yeux, lisant ton merveilleux billet pendant que je suis posée, plage des sapins. Quelle jolie plume ma belle!! Tout y est… la description des lieux, des gens d ici, de l’atmosphère
    J ai transmis ta vidéo à Viny … elle adore!
    Et est heureuse d’avoir croisé ta route… elle n’est pas prête d’oublier les 4 P!
    Ces quelques jours avec toi ont été une parenthèse enchantée. Je suis heureuse d’avoir croisé ta route voilà plus de 20 ans… déjà . Merci pour tout ce que tu es, tout ce que tu m’apportes , ton soutien , toujours , quand bien même tu as tes casseroles aussi…
    Surtout, n’arrête jamais d’écrire, tu fais tellement de bien à tes lecteurs.
    À l’amitié, l’amour, la vie… et aux petites escapades entre copines!
    Je t aime aussi ma belle. Gros bisous depuis le petit caillou.

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