Et Bim ! RE-Edouard Louis et RE-claque dans ma face.

5 ans de retard pour la lecture d’Eddy Bellegueule et je me suis dis que je devais TOUS les lire. J’ai donc continué avec son dernier livre « combats et métamorphoses d’une femme » qui parle de l’émancipation de sa mère (se dévore en une soirée 💛). Et j’ai poursuivi avec « Histoire de la violence » qui est encore un récit autobiographique sur un viol qu’il a subi, une rencontre qui tourne mal, la violence toujours, il en parle tellement bien. J’ai pensé a Virginie Despentes dans sa manière de traiter la violence et l’homosexualité.
Le roman a parfois des allures d’essai. Le début est un peu déroutant face aux nombreuses ruptures de rythme. Le récit alterne entre le langage soutenu du narrateur et le langage populaire de sa sœur à grands coups de « si j’aurais » et de parlé picard.
Le regard sans concession que l’auteur porte sur lui même me touche. Il ne transige d’aucune manière, il nous livre sa nature, toute la nature humaine faite de dégoût, de honte, de violence, de haine.
Et le livre se termine sur un extrait du kaddish pour l’enfant qui ne naîtra pas de Imre Kertész. Et là, Re-claque dans ma face tellement ce passage met en mot ce que je ressens depuis que je tente de pondre quelques lignes. Et quand tu te penches un peu sur le propos de ce livre, ça mets les poils et le coeur se fige.

Bref, je m’en vais écrire à Édouard de ce pas. Il a bien mérité ça ! 😊